1 | LE CORPS DANS LA LITTÉRATURE CONTEMPORAINE
Coordonné par: Laura Scarabelli (Università degli Studi di Milano, Italie); Mónica Barrientos (Universidad Autónoma de Chile, Chili)
Corps et dialectique du visible et de l’invisible
Corps, mémoire et représentation
Métaphores du corps malade
Figures de corps qui ne comptent pas
La littérature contemporaine intervient activement dans la réflexion sur le corps et ses multiples figurations et constructions : les récits les plus actuels sont peuplés de représentations souvent excessives du corps, qui exhibent ses blessures et affichent ses faiblesses. Ces textualités excentriques contribuent à révéler les multiples marques biopolitiques qui brisent la stabilité de l’imaginaire translucide du présent, épiphénomène du capitalisme tardif, et proposent en même temps une révision profonde des catégories qui ordonnent nos sociétés, désarticulant les hiérarchies et les logiques de pouvoir. Cet axe vise à étudier les formes et les modèles de représentation des corps erratiques et indisciplinés qui, par leur présence gênante, déconstruisent l’image plate et transparente de la réalité, révélant ses multiples fissures et inaugurant un espace de résistance et de transformation.
2 | CORPORADADES AUDIOVISUALES
Coordonné par: Mariana Baltar, (PPGCine-UFF, RJ, Brésil) et Catarina Andrade (PPGL-UFPE/Universidade Católica de Pernambuco, Brésil)
La politique du corps dans le corps filmique
Expériences incarnées mettant en tension les théories de l’image et du regard
Corps, affection, performance et performativité
Corps et imaginaires coloniaux et décoloniaux
Les genres corporels et leurs relations politico-esthétiques
L’axe thématique accueille des contributions qui portent sur les relations entre les corps sur écran et le corps audiovisuel comme lieu de problématisations et de réflexions politico-esthétiques. En quoi le débat sur la corporéité, les affections et les expériences incarnées soulève-t-il différentes questions dans le champ du cinéma et de l’audiovisuel? Comment s’articulent politiquement et esthétiquement cinématographies et audiovisuelles, qui ont le corps et les sensations comme stratégies centrales (en corrélation avec les références théoriques de l’excès, des genres corporels, de la performance et des régimes haptiques)? Comment le corps, pris comme point de départ méthodologique et comme lieu d’organisation des débats politiques, déstabilise-t-il les traditions de narration, de production, de visionnage et de vécu de l’audiovisuel. Les propositions doivent susciter des débats critiques qui touchent à la centralité du corps, des sensations et de l’affection dans le contexte contemporain. Le cinéma et l’audiovisuel, en ce sens, sont des réponses sensibles qui à la fois désorganisent et problématisent les domaines coloniaux et racialisés et la connaissance de la cishétéronorme.
3 | ECOLOGIES DE GENRE
Coordonné par: Ignacio Sánchez-Osores (University of Notre Dame, États-Unis)
Études de plantes, études animales, nouveaux matérialismes
Pédagogies écoféministes, pédagogies queer-femmes
Activismes éco-féministes
Ecologies queer
Poétique végétale, poétique animale, poétique invertébrée, poétique aquatique, poétique paysagère
Transcorporalités, transtemporalit
Donna Haraway (2008), en abordant la myriade de relations entre l’humain et le non-humain, se tourne vers le tableau suggestif de «danse des relations» pour décrire les chemins complexes, mouvements et chorégraphies qui nouent ces liens «autres». De la main de ce tropo kinesthésique, cet axe se propose d’explorer les déplacements, les descentes et les constellations dansantes des «écologies de genre» (Lettowt Nessel) qui recueillent et explorent différentes productions culturelles. Face à la crise climatique et environnementale, à l’essor des zones extractivistes (Gómez-Barris) et aux reconceptualisations entre l’humain et le non humain, divers textes culturels répondent par des «danses relationnelles» particulières et novatrices pour, en premier lieu, parier sur un tournant de notions dépassées d’origine patriarcale, coloniale et anthropocentrique; puis proposer, à partir de perspectives intersectionnelles, de nouveaux horizons imaginaires et contiguïtés entre corps humains et autres espèces liées par des interactions intimes de genre. En somme, cet axe vise à rassembler un répertoire d’imaginations politico-esthétiques qui s’interrogent sur le statut représentatif, critique et performatif des écologies de genre qui caractérisent notre présent.
4 | CORPORALITÉ, DROITS HUMAINS ET MÉMOIRE
Coordonné par: Teresa Basile (Universidad Nacional de La Plata, Argentine) et Estefanía Di Meglio (Universidad Nacional de La Plata, Argentine)
Mémoire et dictature en Amérique du Sud
Corporalité et terrorismes
Représentations du corps-victime et rédimé
Quels ont été les nouveaux corps engendrés par la machine du terrorisme de l’État au cours des années 70 et 80 dans le cône Sud ? D’une part, il y la figure du disparu interroge et se détache des images connues en instaurant une corporalité sans corps qui déclenche les prothèses du fantôme, les spectres, les apparitions, les épouvantes, les zombies, etc. D’autre part, le corps approprié des/des nouveau-nés/es qui, soumis à la discipline aliénante et menaçante de leurs prédateurs, passe par le processus complexe de désiliation et de restitution. De même, il y a le corps sexualisé par le pouvoir masculin des répressifs et soumis aux pratiques du terrorisme sexuel dans les centres clandestins de détention, de torture et d’extermination. Et aussi le corps reproducteur des mères disparues forcées d’accoucher dans les maternités clandestines puis assassinées. Le corps exilé, expulsé de son pays, de son territoire, est aussi un produit de la dictature, ainsi que les corps torturés, les corps emprisonnés, tous corps-victimes, dépouillés de tout droit, violés et vulnérables, exposés à la vie nue. Nous nous demandons alors quelles sont les narrations et fictions corporelles – dans les témoignages, dans la littérature, dans le cinéma, dans la photographie, dans le théâtre, dans la poésie, dans la sculpture, dans la performance – qui rendent compte de ces corps disparus, appropriés, violés, exilés, emprisonnés, sexualisés, torturés ? Comment parle le corps-victime, quel est le langage corporel, somatique, symptomatique? Si certaines représentations corporelles abordent le corps victime, en revanche d’autres perspectives – en clé rédemptoriste – cherchent à récupérer ce dépouillement du corps et à le doter de présence, d’énergie et de performativité: comment ce corps ressuscité, ramené à la vie, devient-t-il présent (Nachleben)? Comment lui renvoie-t-on le mot/la langue à travers la prosopopée, le montage photographique, les archives épistolaires, les objets qui lui étaient propres ?
5 | AFFECTIONS ET TRANSGRESSIONS DU CORPS DANS L’ART CONTEMPORAIN
Coordonné par: Jessica Ragazzini (Université du Québec en Outaouais, Canada / Université Paris Nanterre, France)
Corps et posthumanisme
Corps et technologie
Corps et écologie
Corps et animalité
L’art contemporain est reconnu pour mettre à l’épreuve les limites du corps qu’elles soient physiques, conceptuelles ou même émotionnelles. Selon la perspective de Maurice Merleau-Ponty, les limites physiques et sensibles du corps permettent « d’être au monde », d’interagir avec notre environnement, tout en instaurant une frontière tangible avec ce qui nous entoure. Que se passe-t-il lorsque les artistes ébranlent la corporéité pour tendre à la fusion avec « l’autre » ? Dans cet axe, « l’autre » peut autant représenter l’humain que le non-humain. Dans « Mille Plateaux », les philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari invitaient à repenser la corporéité en la considérant comme un état mouvant et fluide. Ce qu’il nomme « le corps sans organe » envisagerait une perturbation de l’organisme humain, un devenir-machine autant qu’un devenir-animal. À titre d’exemple, il est possible de mentionner l’œuvre « Que le cheval vive en moi ! » de Art Orienté Objet qui consistait, entre autres, à transfuser du sang de cheval dans les veines de l’artiste Marion Laval-Jeantet ; cette performativité discursive autour des limites biologiques et éthiques attira également l’attention sur les points communs qui unissent l’humain à l’animal. Les procédés d’hybridation du corps aux nouvelles technologies comme le font Stelarc, ORLAN ou encore Moon Ribas, se présente comme des manifestes politiques qui emploie la technologie pour l’amélioration de la condition humaine. Au-delà de la performance, les sculptures monstrueuses hyperréalistes de Patricia Piccinini et les créatures dessinées par Unica Zürn déconstruisent et reconstruisent le corps, provoquant un sentiment d’inquiétante étrangeté freudienne. Entrainant des réactions suscitées allant de l’admiration à la répulsion, pourquoi l’affect des spectateurs est-il si bousculé ? En quoi les transgressions du corps permettent-elles de donner chair à des problématiques sociales, politiques et culturelles ? De quelles manières les explorations autour du corps permettent-elles d’aborder des enjeux relatifs au psychisme humain ? Quels dialogues l’art rend-il possibles entre affections et transgressions du corps ?
6 | POLITIQUE DU CORPS DANS LES ACTIVISMES CONTEMPORAINS
Coordonné par: Rose de Melo Rocha (PUC-São Paulo, Brésil) et Fernando Gonçalves (UERJ, Brésil)
Corps, image et résistance
Corps et représentativité politique
Corps et artivisme
Corps, activisme numérique et médiativisme
Droits humains et non humains et environnement
Cet axe aborde le corps comme point d’inflexion et de réflexion dans le contexte des activismes contemporains. Nous nous intéressons ici à l’analyse et aux réflexions sur la production d’images corporelles comme formes de résistance, ainsi qu’aux luttes pour la représentation politique dans le champ des identités culturelles, raciales, de genre et sexuelles dans les mouvements sociaux et communautaires. L’axe accueille également des réflexions sur la construction du corps politique et sa performativité dans l’art (artivisme), sur les usages et appropriations des technologies dans les espaces numériques et sur les luttes dans les contextes des droits humains et non humains et de l’activisme environnemental.
7 | CORPORALITÉ, SENSORIALITÉS ET AFFECTS POLITIQUES DANS LA CULTURE NUMÉRIQUE
Coordonné par: Christine Mello (PUC-SP/FAPERJ/UERJ, Brésil) et Paula García (PUC-SP, Brésil/Institut Marina Abramovic, États-Unis)
Corporalité et culture numérique
Imaginaires de la culture numérique et processus de subjectivation
Sensorialité et affects politiques
Performativités politiques du corps dans des environnements virtuels
L’ axe thématique Corporalité, sensorialités et affects politiques dans la culture numérique a l’intention de réfléchir aux impacts des inscriptions des sensorialités et de leurs affects politiques respectifs à travers des expériences incarnées, retrouvées dans le corps en performance dans des environnements virtuels, notamment, dans les plateformes de réseaux sociaux, naturellement en ligne. Cet axe vise à articuler théorique et analytiquement l’Imaginaire de la culture numérique dans des différents contextes communicationnels, artistiques, culturels et politiques, en tenant compte de l’activation des processus de subjectivation liés aux diverses productions d’expériences incarnées qui s’instaurent au sein du racisme, du patriarcal, de la xénophobie et du sexisme.
8 | CORPORALITÉ ET POLITIQUES DE GENRE ET SEXUALITÉ
Coordonné par: Francisco Hernandez Galvan (Universidad Autónoma de Puebla, Mexique) et Martin De Mauro Rucovsky (Universidad Nacional de Córdoba, Argentine)
Récits spécifiques féministes
Étude de l’accélération et de la culture du genre
Écologie politique et études de genre
Littérature latino-américaine post-humaine, chamanique, cyborg
Éco-critique, rotation géologique et compost queer
Ancestralités et écologies plurielles
C’est dur d’inventer un univers. Ainsi commence Ursula K. Le Guin le prologue à son livre de contes « L’anniversaire du monde », et nous ne serions plus d’accord avec elle. Nous considérons que les milliers de germes qui favorisent la vie de tous ces univers ne sont que des histoires superposées, des réponses fictionnelles et des dilatations de temporalités habitées, de temps qui sont parfaitement réels. Des univers ancrés dans une autre grammaire de production. «Les univers de science-fiction ne sont que de minuscules fragments de mondes faits de mots, mais ils nécessitent encore beaucoup de réflexion» (Le Guin, 2001 : 7). S’il y a de l’énergie nécessaire pour inventer l’univers, il en faut une autre pour le détruire. Pour imaginer sa ruine, pour sonder les possibilités de sa fonte.
En suivant cette force créative, nous voulons placer des apostrophes, des taches et des limites à la narration et à la formation des mondes. Élargir les seuils de la multitude, des puissances, des futurs communs. Nos dispositifs sont esthétiques. C’est la littérature, c’est le cinéma, c’est la performance. Nous continuons à miser sur l’art plastique, sur l’art vivant, sur tout ce qui ne cesse d’être pris dans sa conception. Nous devons les classer ou exploiter leur conjonction. Essayer des futurabilités dissidentes, féministes, plébéiennes, périphériques. Dans cet archipel que nous appelons latino-américaine. Abya Yala.
Si nous comprenons bien, la futurabilité se plie sur la nécessité de penser la puissance, circonscrire le pouvoir et ouvrir les possibilités -au moins dans la conception de «Bifo» Berardi (2017). Cette conjonction, donc, énonce l’accélération, l’indicible, l’expérimentation : l’inconcevable. Il n’y a pas d’avenir sans nous tous. Il n’y a pas d’issue sans une dispute pour les imaginaires d’avenir et les horizons émancipateurs. Notre regard est anticipatif, il cherche un type d’assemblages littéraires, artistiques et culturels qui conjuguent les limites de la futurabilité que nous voulons habiter et qui en même temps mettent en scène ce caractère ouvert, contestable et multiple de futurisations pour l’imagination conceptuelle.
Ce panneau fait consteller, dépose sur tout le manteau cosmique, un tas de coupures, de lettres élargies et les rassemble pour tracer des orientations, des lignes de pensée futurabilistique. C’est notre besoin collectif de réfléchir à la fin. Rechercher des projets multiples sur la mort de l’utopie, les projets inachevés et inachevés ensevelis par la défaite et l’illusion projective de progrès, les sédiments hétérotopiques féministes et de la dissidence sexogénérique, les temporalités ancestrales antérieures à l’avancement modernisateur, à savoir les futurabilités politiques autour de la sexualité et du désir. S’exprimer sur ces projets pour en redéfinir le potentiel critique, mais sans qu’il soit précisé si c’est l’avenir proche qui est avancé ou si c’est le passé multiple et pluriel qui revient.
Mais, aussi, il réunit les problèmes de la terre, du sol, du territorialisé et du planétaire. De l’eau, de la mer, du pollué. Il associe les écologies politiques, les activismes communautaires écoféministes, les lignes d’espacement environnemental et le fait dialoguer avec les différents récits culturels latino-américains. Nous, au-delà de nous interroger sur la fin, sur quel genre de récit catastrophique elle gouvernera ; nous voulons interroger les récits de fin, apocalyptiques, d’épuisement géo-terrestre et climatique en composition avec les dynamiques ancestrales, les animismes, les perspectivismes chamaniques et indigènes, les figurations posthumaines, cyborg ou anti(ou non)humaines, faire quelques pas en avant et suggérer des panoramas, des paysages possibles, des futurs décisifs, des regards catatoniques.
9 | POLITIQUES DU CORPS, PERFORMANCE ET ARCHIVES
Coordonné par: Fernando Degiovanni (The City University of New York, États-Unis)
Archives somatopolithiques;
Activismes et militantismes lettrés;
Expérimentation intellectuelle;
Communautés performatiques
Cet axe vise à explorer l’activité intellectuelle en tant que pratique significative qui opère au-delà de la production écrite. Son histoire peut être retracée par des visites de conférences, des discours lors d’assemblées de masse, la participation à des interventions urbaines et des réunions sociales (parmi beaucoup d’autres espaces) et pose des questions différentes de celles que suppose l’analyse de l’intellectuel en tant que producteur de textes destinés à la lecture. En utilisant la documentation visuelle et textuelle dispersée dans une multitude d’archives passées et présentes, cet axe pose la possibilité de penser l’activité intellectuelle comme pratique ancrée dans la voix et dans le geste, et formulée pour un public qui voit et entend. Nous invitons pour cela des chercheurs intéressés à aborder les formes physiques et spatiales alternatives de la vie intellectuelle, ainsi qu’à explorer des figures marginalisées et inconnues qui ont fait de la performance un des axes de relation avec leur public. Nous entendons ainsi contribuer à élaborer des notions alternatives de l’intellectuel ainsi qu’à repenser les implications politiques et symboliques de son devenir historique.
They are multimedia artists and researchers, committed to innovation and culture of the 21st century, with extensive international experience. Through their numerous international trips they know first-hand and transfer social reality to their projects by interacting with their own bodies. They are founders of the art and technology platform www.artechmedia.org, of the International Festival of creativity, innovation and digital culture www.espacioenter.net, presidents and founders of the international organization Global Net Society institute www.globalnetsi.org.
For Colloque Corps 2021, they present 2 projects:
HUMAN ALL RIGHTS RESERVED, immersive virtual reality project Through the symbolic representation of the human, physical and virtual body, container of who we are and what we dream of being, this project makes a retrospection with an intimate and reflective evocation and recapitulation of globalized universality, with breadth and vastness in the transitory virtuality of multiple diversity, with the generous commitment of the artificial poetic imagination as the invention of the individual protagonist of this History that begins 15,000 million of years ago. Who owns the human being, his imagination and the universe that surrounds him? VIRTUAL REALITY represents a new opportunity for humanity to rearticulate the approaches to artistic participation. In it we combine cognitive knowledge (development of an intuitive
interface) and the virtualization of the human being (its projection on the screen and its rereading).
BODY IN ART, digital photographic Works (100×70 cm prints) Investigates and discusses creation and destruction as engines of civilization. Despite the transversality of knowledge, with the single thought and the aggressive defense of
our positions, a History full of inequalities and injustices has been built. Science and technology, at the service of art, make it possible to think of an INART BODY, born from the fusion of the feminine and masculine that allows us to devise alternatives to what has been given to us. The human being has developed the technique, science, art, which
improve our quality of life, but also instruments that can cause self-destruction. Wars are the greatest exponent of our destructive capacity and this mad race seems to have no end. They have been and are a constant throughout history. Mirror in which we can look at ourselves without adornment and contemplate the enormous capacity we have
to degrade everything we touch. We have left the human body INERT. If we are the cause of so much destruction, Science and Technology, at the service of Art, enables us to think of a being, an INARTE body.
-Body in art
Ce sont un duo d’artistes et chercheurs multimídias espagnols, basés à Bilbao, engagés dans l’innovation et la culture du 21e siècle, avec une vaste expérience internationale.
À travers leurs nombreux voyages internationaux, ils connaissent de première main et transfèrent la réalité sociale à leurs projets en interagissant avec leur propre corps. Ils sont fondateurs de la plateforme d’art et de technologie www.artechmedia.org, du Festival international de la créativité, de l’innovation et de la culture numérique
www.espacioenter.net, présidents et fondateurs de l’organisation internationale Global Net Society institute www.globalnetsi.org.
Pour Colloque Corps 2021, les artistes présentent 2 projets:
HUMAN ALL RIGHTS RESERVED, projet immersif de réalité virtuelle À travers la représentation symbolique du corps humain, physique et virtuel, contenant de qui nous sommes et de ce que nous rêvons d’être, ce projet fait une rétrospective avec une évocation et une récapitulation intime et réfléchie de l’universalité globalisée, avec ampleur et immensité dans la virtualité transitoire. d’une diversité multiple, avec l’engagement généreux de l’imaginaire poétique artificiel comme invention du protagoniste individuel de cette Histoire qui commence il y a 15 000 millions d’années.
À qui appartient l’être humain, son imagination et l’univers qui l’entoure? LA RÉALITÉ VIRTUELLE représente une nouvelle opportunité pour l’humanité de réarticuler les approches de la participation artistique. On y associe les connaissances cognitives (développement d’une interface intuitive) et la virtualisation de l’être humain (sa
projection sur l’écran et sa relecture).
BODY IN ART, Œuvres photographiques numériques (tirages 100×70 cm) Enquête et discute de la création et de la destruction en tant que moteurs de la civilisation. Malgré la transversalité du savoir, avec la pensée unique et la défense agressive de nos positions, une Histoire pleine d’inégalités et d’injustices s’est construite. La science et la technologie, au service de l’art, permettent de penser à un INART CORPS, né de la fusion du féminin et du masculin qui nous permet d’imaginer des alternatives à ce qui nous a été donné. L’être humain a développé la technique, la
science, l’art, qui améliorent notre qualité de vie, mais aussi des instruments qui peuvent provoquer l’autodestruction. Les guerres sont le plus grand représentant de notre capacité destructrice et cette course folle semble n’avoir pas de fin. Ils ont été et sont une constante à travers l’histoire. Miroir dans lequel nous pouvons nous regarder sans parure et contempler l’énorme capacité dont nous disposons à dégrader tout ce que nous touchons. Nous avons laissé le corps humain INERTE. Si nous sommes la cause de tant de destructions, la Science et la Technologie, au service de l’Art, nous permet de penser à un être, un corps INARTE.
-Body in art
Visual artist from Córdoba, Argentina, based in Buenos Aires.
My work travels through very different places between forms, materiality and techniques, but sustained by a common theme. My body. The body. The bodies. My body as a lived history and its perception. I work on damaged bodies. Bodies with history. But I also work with marginalized bodies and forgotten bodies and violated bodies. The denunciation as a system of visibility of exiled, ignored and reified bodies. I rehearse with my bodies and that of others. I intervene in these bodies. Basically it is a reflection on inhabited bodies. I call them ordinary bodies, felt bodies, wounded, perceived, political, abused, violated, amorphous, feminine, hybrid, nameless, sexed, asexual, abandoned, unequal, monstrous, and mutant bodies. I work in a transversal way with the contribution of makers in a common problem and complaint, trying to make visible what we do not want to see.
For Colloque Corps 2021, artworks shown are:
– Anima/l, 2017 (video)
– Yo Acuso, 2019/2020 (video parts of the project developed collectively and anonymously at the Law School of the University of Buenos Aires in 2019 and 2020).
Anima/l
The body as an object of desire is conventionally established by history and culture.
ÁNIMA/L sets out to confront the idea of the visible body and the intimate perception of desire. Letting out the spirit of who we are by discarding the forms that inhabit it and try to define us. The lived history, as a lived body, seal on the amorphous and asexual body the idea of what it is and what appears to be. The always-in-the-air question of ¿
what we are? explores and inquires about the need of not to be named. The traces and marks of the past as a necessary transit to reach the soul that dresses us. To describe and tattoo each wound, each scar and each mutilation as a blank sheet on which to print the experience. To oppose what appears with the desire to ‘Be’ without concessions
becomes visible and expresses itself. Like tattoos that we print on ourselves and like scars that rebuild the Being as a body that inhabits and desires. The life drive appears, although the reflection confuses us and tempts us.
Yo acuso (I accuse)
The project has been done in two parts. In the first, the project summoned a number of doers to work on a horizontal and anonymous project that links us in an affective way and generates awareness with a shared reality that concerns us. There is an uncomfortable comfort of visible invisibility that led us to naturalize the unjust. That idea that in our head works as a curtain that chooses what we want and what we do not want to see. In this way we reify what we do not see and turn it into an object that takes us away from “feeling”. It disables us, it distances us. Therefore it does not exist.
Naturalizing indifference for others. This is how we do ourselves at will, blind to the people who sleep in the open in the streets without even wondering if they breathe. We pass in front of them disaffected of any connection that allows us to link ourselves to that unprotected “being” and in an extreme situation not chosen and I would almost say forced.
In the first part (2019), the makers will develop a “work body” freely representing a being that sleeps on the street. With rags, blankets, objects.
In the second part, the action was carried out in the space of the «Hall of Lost Steps» of the Law School of the University of Buenos Aires, on July 16, 2020. The idea was to be able to move all the «bodies work ”and place them inside the room, turning it into a simulacrum space, recreating a place in Buenos Aires where what happens in all corners
becomes something evident, alive and multitudinous. In the action-installation, the videos made by the makers with their street experiences will be screened. The idea was completed with a high sculpture of a boy pointing and accusing for that forced future that he somehow refuses to accept. A plate of soup was offered to the visitors on the outer steps of the Faculty.
-Abouttheartist
-Videoarte animal II
-Yo acuso 1 Alta FULL
– Yo acuso 2 Alta
Artiste plasticienne de Córdoba, Argentine, basé à Buenos Aires.
Mon travail parcourt des lieux très différents entre formes, matérialités et techniques, mais soutenu par un thème commun. Mon corps. Le corps. Les corps. Mon corps comme histoire vécue et sa perception. Je travaille sur des corps abîmés. Des corps avec une histoire. Mais je travaille aussi avec des corps marginalisés, des corps oubliés et des
corps violés. La dénonciation comme système de visibilité des corps exilés, ignorés et réifiés. Je répète avec mon corps et celui des autres. J’interviens dans ces corps.
Fondamentalement, je réfléchissur les corps habités. Je les appelle des corps ordinaires, des corps ressentis, des corps blessés, perçus, politiques, abusés, violés, amorphes, féminins, hybrides, sans nom, sexués, asexués, abandonnés, inégaux, monstrueux et mutants. Je travaille de manière transversale avec la contribution des faiseurs sur un problème et une plainte communs, en essayant de rendre visible ce que nous ne voulons pas voir.
Pour Colloque Corps 2021, les œuvres présentées sont:
– Anima/l, 2017 (vidéo)
– Yo Acuso, 2019/2020 (parties vidéo du projet développées collectivement et
anonymement à la faculté de droit de l’Université de Buenos Aires en 2019 et 2020).
Anima/l
Le corps en tant qu’objet de désir est conventionnellement établi par l’histoire et la culture. ÁNIMA / L se propose de confronter l’idée du corps visible et la perception intime du désir. Faire sortir l’esprit de qui nous sommes en abandonnant les formes qui l’habitent et en essayant de nous définir. L’histoire vécue, en tant que corps vécu, scelle
sur le corps amorphe et asexué l’idée de ce qu’il est et de ce qui semble être. La question toujours en l’air: «ce que nous sommes? explore et s’enquiert de la nécessité de ne pas être nommé. Les traces et marques du passé comme transit nécessaire pour atteindre l’âme qui nous habille. Décrire et tatouer chaque blessure, chaque cicatrice et chaque
mutilation comme une feuille vierge sur laquelle imprimer l’expérience. S’opposer à ce qui apparaît avec le désir d ‘«être» sans concessions devient visible et s’exprime. Comme des tatouages que nous imprimons sur nous-mêmes et comme des cicatrices qui reconstruisent l’Être comme un corps qui habite et désire. La pulsion de vie apparaît,
même si le reflet nous confond et nous tente.
Yo acuso (J’accuse)
Le projet a été réalisé en deux parties. Dans le premier, le projet a convoqué un certain nombre d’acteurs pour travailler sur un projet horizontal et anonyme qui nous relie de manière affective et génère une prise de conscience avec une réalité partagée qui nous concerne. Il y a un confort inconfortable d’invisibilité visible qui nous a conduit à
naturaliser les injustes. Cette idée qui dans notre tête fonctionne comme un rideau qui choisit ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas voir. De cette façon, nous réifions ce que nous ne voyons pas et le transformons en un objet qui nous éloigne du «sentiment». Cela nous désactive, cela nous éloigne. Par conséquent, cela n’existe pas.
Naturaliser l’indifférence pour les autres. C’est ainsi que nous nous faisons à volonté, aveugles aux gens qui dorment en plein air dans la rue sans même se demander s’ils respirent. Nous passons devant eux désaffectés de toute connexion qui nous permette de nous lier à cet «être» non protégé et dans une situation extrême non choisie et je
dirais presque forcée.
Dans la première partie (2019), les créateurs développeront un «corps de travail» représentant librement un être qui dort dans la rue. Avec des chiffons, des couvertures, des objets.
Dans la seconde partie, l’action s’est déroulée dans l’espace du «Hall des Pas Perdus» de la Faculté de Droit de l’Université de Buenos Aires, le 16 juillet 2020. L’idée était de pouvoir déplacer tous les «corps» travail »et placez-les à l’intérieur de la pièce, en la transformant en un espace de simulacre, en recréant un lieu à Buenos Aires où ce qui se
passe dans tous les coins devient quelque chose d’évident, de vivant et d’innombrables.
Des expériences de rue seront projetées. L’idée a été complétée par une haute sculpture d’un garçon montrant et accusant pour cet avenir forcé qu’il refuse en quelque sorte d’accepter.
-Abouttheartist
-Videoarte animal II
-Yo acuso 1 Alta FULL
– Yo acuso 2 Alta
Brazilian visual artist, researcher and professor in Rio de Janeiro. A body that allows itself to affect. His photographic and video works discuss the relations between representation, memory and the imaginary of the urban spaces.
For the Colloquium, he presents 2 works: the series Copacabana me engana (photography) and Blindscape (video-performance).
In Copacabana me engana (Copacabana tricks me), the artist recorded photographic panels placed on Copacabana beach, in Rio de Janeiro, Brazil, that surrounded district’s sites under construction for the 2016 Olympic Games. As the panels contained images of Copacabana beach itself they were systematically photographed both by residents
and tourists as a background scenery for selfies. When approaching those panels, their pixelated appearance could be seen very clearly, due to the large print scale. It is such artificial effect that the artist exposes as commentary on the presence of these passing bodies and on the consumption of the landscape through its own image.
In Blindscape, the artist was attracted by a repetitive and strange noise when walking through the streets of Belo Horizonte, capital of Minas Gerais, Brazil, in 2018. The source of the sound was a device to help people with vision disability to cross the street, coupled with the traffic light for pedestrians. What we see in the video is the artist’s
body crossing the street guided by the strange noise, exploring this sonorous landscape.
-Acerca del Artista
-Blindscape:
-Copacabana me engana
Artiste plasticien brésilien, chercheur et professeur à Rio de Janeiro. Un corps qui sev ermet d’affecter. Ses œuvres photographiques et en vidéo discutent les relations entre représentation, mémoire et l’imaginaire des espaces urbains.
Pour le Colloque, il présente 2 œuvres: une partie de la série Copacabana me engana (photographie) et Blindscape (vidéo-performance).
Dans Copacabana me engana (Copacabana me trompe), l’artiste a enregistré des panneaux photographiques placés sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro, au Brésil, qui entouraient des sites en construction du quartier pour les Jeux Olympiques de 2016. Comme les panneaux contenaient des images de la plage de Copacabana ellemême, ils on été systématiquement photographiés par les résidents et les touristes comme décor de fond pour des selfies. À l’approche de ces panneaux, leur aspect pixélisé pouvait être vu très clairement, en raison de la grande échelle d’impression.
C’est un tel effet artificiel que l’artiste expose en commentaire sur la présence de ces corps qui passent et sur la consommation du paysage à travers sa propre image.
Dans Blindscape, l’artiste a été attiré par un bruit répétitif et étrange en se promenant dans les rues de Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais, au Brésil, en 2018. La source du son était un dispositif pour aider les personnes malvoyantes à traverser la rue, couplé au feu de signalisation pour les piétons. Ce que nous voyons dans la vidéo, c’est le corps de l’artiste traversant la rue guidé par ce drôle de bruit, explorant ce paysage sonore.
-Acerca del Artista
-Blindscape:
-Copacabana me engana
Italian-born visual artist, known for her large-scale murals of goddesses, as well as her studio works. Growing up around the world, she is an international artist and passionate traveller, in search of different cultures and experiences.
The works presented at the Colloquim are part of a series of hand-printed linocuts on cotton paper, on which the artist has been working since 2020.
INNER BODY, 2021, linography on cotton paper Fabriano Tiepolo 35x24cm edition 20/20 plus five artist/print proofs.
INNER BODY – LIMITLESS INTENTION, 2021, monotype on Fabriano Tiepolo cotton paper 35x24cm edition 1/1.
In these works, Allegra investigates the relationship between body and mind, the body transforms itself and overcomes its physical limits thanks to the intention, to the inner awareness and to the knowledge of the substance of which everything is made.
The artist invites us to observe what we can see with closed eyes. Her obsession is the retinal image, or what remains imprinted in the retina after looking at something. The idea that what physically exists can be imagined and reinterpreted based on the experience leads her to think that everything that can be imagined can exist in reality
and that what cannot be imagined does not exist. This is why she takes the image of the body toward the limit of her imagination and her ideal intention, then digest it through the retinal image and return it in a single imprint, even in the creation of multiple prints, because they are always made by hand. and have many differences from each other
despite being printed with the same matrix.
Allegra’s works have always been characterized by a predominantly site-specific modus operandi, usually made on site and for the place, which is why she likes to define herself as a nomadic artist. For the conference, she made them in a sedentary and even more introspective mode, for a virtual event that allows us, however, to be in different places
at the same time.
The theme of the body is almost always present in the works of the Italian artist, it comes and goes like her retinal images, like the realization process, dictated by the body in motion, by the visual and cultural influences absorbed on the move.
-Allegra #1 Bio Concept ColloqueCorps 2021 Sub En
https://youtu.be/8k5cR3MDWSg
– Video sobre trabajo InnerBodies ColloqueCorps 2021
Artiste plasticienne d’origine italienne, connue pour ses peintures murales à grande échelle de déesses, ainsi que pour ses œuvres en studio. Ayant grandi dans le monde entier, elle est une artiste internationale et une voyageuse passionnée, à la recherche de cultures et d’expériences différentes.
Les œuvres présentées au Colloque font partie d’une série de linogravures imprimées à la main sur papier coton, sur lesquelles l’artiste travaille depuis 2020.
INNER BODY, 2021, linographie sur papier coton Fabriano Tiepolo 35x24cm édition 20/20 plus cinq épreuves d’artiste / impression.
CORPS INTERNE – INTENTION SANS LIMITE, 2021, monotype sur papier coton Fabriano Tiepolo 35x24cm édition 1/1.
Dans ces œuvres, Allegra explore la relation entre le corps et l’esprit, le corps se transforme et dépasse ses limites physiques grâce à l’intention, à la conscience intérieure et à la connaissance de la substance dont tout est fait.
L’artiste nous invite à observer ce que nous pouvons voir les yeux fermés. Son obsession est l’image rétinienne, ou ce qui reste imprimé dans la rétine après avoir regardé quelque chose. L’idée que ce qui existe physiquement peut être imaginé et réinterprété à partir de l’expérience la conduit à penser que tout ce qui peut être imaginé peut exister
dans la réalité et que ce qui ne peut pas être imaginé n’existe pas. C’est pourquoi elle porte l’image du corps vers la limite de son imaginaire et de son intention idéale, puis la digère à travers l’image rétinienne et la restitue en une seule empreinte, même dans la création de multiples empreintes, car elles sont toujours réalisées par main. et présentent de nombreuses différences les unes des autres malgré leur impression avec la même matrice.
Les œuvres d’Allegra ont toujours été caractérisées par un modus operandi principalement spécifique au site, généralement réalisé sur place et pour le lieu, c’est pourquoi elle aime se définir comme une artiste nomade. Pour la conférence, elle les a réalisés sur un mode sédentaire et encore plus introspectif, pour un événement virtuel
qui nous permet cependant d’être à différents endroits en même temps.
Le thème du corps est presque toujours présent dans les œuvres de l’artiste italienne, il va et vient comme ses images rétiniennes, comme le processus de réalisation, dicté par le corps en mouvement, par les influences visuelles et culturelles absorbées en mouvement.
-Allegra #1 Bio Concept ColloqueCorps 2021 Sub En
https://youtu.be/8k5cR3MDWSg
– Video sobre trabajo InnerBodies ColloqueCorps 2021
Artista visual, investigador y profesor brasileño. Un cuerpo que se permite afectar. Sus trabajos en fotografía y video discuten las relaciones entre representación, memoria y imaginario de los espacios urbanos.
Para el Congreso presenta 2 obras: parte de la serie Copacabana me engana (fotografía) y Blindscape (video-performance).
En Copacabana me engana (Copacabana me engaña), el artista registra paneles fotográficos colocados en la playa de Copacabana, en Río de Janeiro, que rodeaban construcciones en la ciudad para los Juegos Olímpicos de 2016. Como los paneles usaban imágenes de Copacabana misma, muchos turistas y los residentes tomaban fotografías sobre las fotografías. Al mirar de cerca los paneles, se podía ver claramente su apariencia pixelada, debido a la gran escala de impresión. Son estos efectos artificiales los que el artista registra y expone como un comentario sobre la presencia de estos cuerpos que pasan y sobre el consumo del paisaje a través de su propia imagen.
En Blindscape, el artista se sintió atraído por un sonido repetitivo y raro al caminar por las calles de Belo Horizonte, capital de Minas Gerais, Brasil, en 2018. Cuando localizó su origen, se dio cuenta de que se trataba de un dispositivo para ayudar a las personas con discapacidad visual a cruzar la calle, sumado al semáforo para peatones. Lo que vemos en el video es el propio cuerpo del artista que atraviesa la calle guiado por el extraño ruido y explora este paisaje sonoro.
-Acerca del Artista
-Blindscape:
-Copacabana me engana
Artista visual de Córdoba, Argentina, radicada em Buenos Aires.
Mi trabajo transita por lugares muy diferentes entre formas, materialidad y técnicas, pero sostenido en un tema común. Mi cuerpo. El cuerpo. Los cuerpos. Mi cuerpo como historia vivida y su percepción. Trabajo sobre los cuerpos dañados. Cuerpos con historia.
Pero también trabajo con cuerpos marginados y cuerpos olvidados y cuerpos violentados. La denuncia como sistema de visibilidad de cuerpos desterrados, ignorados y cosificados. Ensayo con mis cuerpos y el de otros. Los intervengo. Básicamente es reflexionar sobre los cuerpos habitados. Los llamo cuerpos corrientes, cuerpos sentidos, cuerpos heridos, percibidos, políticos, abusados, violentados, amorfos, femeninos, híbridos, sin nombres, sexuados, asexuados, abandonados, desiguales, monstruosos y mutantes. Trabajo de manera transversal con el aporte de hacedores en una problemática y denuncia común, intentando visibilizar aquello que no queremos ver.
Para el Colloque Corps 2021, se muestran los trabajos:
– Anima/l, 2017 (vídeo)
– Yo Acuso, 2019/2020 (partes en video del proyecto desarollado colectiva y anonimamente en la Faculdade de Derecho de la Universidad de Buenos Aires en 2019 y 2020).
Anima/l
El cuerpo como objeto de deseo es convencionalmente establecido por la historia y la cultura. ÁNIMA/L se propone confrontar la idea del cuerpo visible y la percepción íntima del deseo. Dejar salir el espíritu de lo que somos descartando las formas que lo habitan e intentan definirnos. La historia vivida, como cuerpo vivido sellan sobre el cuerpo amorfo y asexuado, la idea de lo que es y lo que aparece. La pregunta siempre en el aire de qué somos explora e indaga sobre la necesidad de no ser nombrados. Las huellas y marcas del pasado como tránsito necesario para llegar al alma que nos viste. Describe y tatúa cada herida, cada cicatriz y cada mutilación como una hoja en blanco en donde imprimir lo vivido. Oponer lo que aparece con el deseo de ´Ser’ sin conseciones. Se hace
visible y se expresa. Como tatuajes que nos imprimimos y como cicatrices que reconstruyen el Ser como cuerpo que habita y desea. La pulsión de vida aparece, aunque el reflejo nos confunda y nos intente.
Yo Acuso
El proyecto se ha hecho en dos partes. En la primera, el proyecto convocó a un número de hacedores para trabajar en un proyecto horizontal y anónimo que nos vincule de manera afectiva y genere conciencia con una realidad compartida y que nos ocupa. Hay una comodidad incómoda de invisibilidad visible que nos llevó a naturalizar lo injusto.
Esa idea que en nuestra cabeza funciona como cortina que elige lo que queremos y lo que no queremos ver. De esa manera cosificamos lo que no vemos y lo convertimos en objeto y que nos aleja del “sentir”. Nos desafecta, nos distancia. Por lo tanto no existe.
Naturalizando la indiferencia por los otros. Así nos hacemos a voluntad, ciegos de la gente que duerme al intemperie en las calles sin preguntarnos siquiera si respiran.
Pasamos por delante de ellos desafectados de toda conexión que nos permita vincularnos a ese “ser” desprotegido y en situación extrema no elegida y casi diría obligada.
En la primera parte (2019), los hacedores desarrollaran un “cuerpo obra” representando libremente a un ser que duerme en la calle. Con trapos, frazadas, objetos.
En la segunda parte la acción se llevó a cabo en el espacio del “Salón de los Pasos Perdidos” de la Facultad de Derecho de la Universidad de Buenos Aires, el día 16 de julio de 2020. La idea era poder trasladar todos los “cuerpos obra” y colocarlos dentro de la sala, convirtiendo a la misma en un espacio simulacro, recreando algún lugar de Buenos Aires en donde esto que ocurre en todas las esquinas se transforme en algo evidente, vivo y multitudinario. En la acción-instalación se proyectarán los videos realizados por los hacedores con sus experiencias de calle. La idea se completó con una escultura en alto de un niño señalando y acusando por ese futuro obligado del que de alguna manera se resiste a aceptar. En las escalinatas exteriores de la Facultad se ofreció a los visitantes un plato de sopa.
-Abouttheartist
-Videoarte animal II
-Yo acuso 1 Alta FULL
– Yo acuso 2 Alta
Artista visual nacida en Italia, conocida por sus murales de diosas a gran escala, así como por sus trabajos de estudio. Al crecer en todo el mundo, es una artista internacional y viajera apasionada, en busca de diferentes culturas y experiencias.
Las obras presentadas en el Coloquio forman parte de una serie de linograbados sobre papel de algodón impresos a mano, en los que el artista viene trabajando desde 2020.
INNER BODY, 2021, linograbado sobre papel de algodón Fabriano Tiepolo 35x24cm edición 20/20 más cinco pruebas de artista y estampa.
INNER BODY – LIMITLESS INTENTION, 2021, monotipo sobre papel de algodón Fabriano Tiepolo 35x24cm edición 1/1.
En estos trabajos, Allegra investiga la relación entre cuerpo y mente, el cuerpo se transforma y supera sus límites físicos gracias a la intención, a la conciencia interior y a el conocimiento de la sustancia de la que todo está hecho.
El artista nos invita a observar lo que podemos ver con los ojos cerrados. Su obsesión es la imagen retiniana, es decir lo que queda impresa en la retina después de mirar algo.
La idea de que lo que existe físicamente se puede imaginar y reinterpretar a partir de la experiencia la lleva a pensar que todo lo que se puede imaginar puede existir en la realidad y que lo que no se puede imaginar no existe. Por eso ella lleva la imagen del cuerpo al extremo de su imaginación y su intención ideal, para luego digerirla a través
de la imagen retiniana y devolverla en una sola huella, incluso en la creación de múltiples estampas, porque siempre las realiza a mano y tienen múltiples diferencias entre sí a pesar de estar impresos con la misma matriz.
Las obras de Allegra siempre se han caracterizado por un modus operand predominantemente site-specific, es decir, realizadas in situ y para el lugar, por eso le gusta definirse como una artista nómada. En esta era de pandemia este proceso ha sufrido un cambio forzado por lo que los trabajos para la conferencia se realizan de manera sedentaria y aún más introspectiva, para un evento en modo virtual que permite, sin embargo, estar en diferentes lugares al mismo tiempo.
El tema del cuerpo casi siempre está presente en las obras de la artista italiana, va y viene como sus imágenes retinianas, como el proceso de realización dictado por el cuerpo en movimiento, por las influencias visuales y culturales absorbidas durante el movimiento.
-Allegra #1 Bio Concept ColloqueCorps 2021 Sub En
https://youtu.be/8k5cR3MDWSg
– Video sobre trabajo InnerBodies ColloqueCorps 2021
Son artistas e investigadores multimedia, comprometidos con la innovación y la cultura del siglo XXI, de amplia trayectoria internacional. A través de sus numerosos viajes internacionales conocen de primera mano y trasladan la realidad social a sus proyectos interactuando con sus propios cuerpos. Son fundadores de la plataforma arte y tecnología www.artechmedia.org, del Festival Internacional de creatividad, innovación y cultura digital www.espacioenter.net, presidentes y fundadores de la organización internacional para el desarrolllo de la Sociedad del Conocimiento Global Net Society Institute www.globalnetsi.org.
Para el Colloque Corps 2021, presentan 2 proyectos:
HUMAN ALL RIGHTS RESERVED, proyecto de realidad virtual inmersiva Mediante la representación simbólica del cuerpo humano, físico y virtual, contenedor de cuanto somos y soñamos ser, el proyecto hace una retrospección con evocación y recapitulación íntima y reflexiva de la universalidad globalizada, con amplitud y vastedad en la virtualidad transitoria de la diversidad múltiple, con el compromiso generoso de la imaginación poética artificial como invención del individuo protagonista de esta Historia que comienza hace 15.000 millones de años. A quién pertenece el ser humano, su imaginario y el universo que lo rodea? La realidad virtual representa una nueva oportunidad para la humanidad de rearticular los planteamientos de participación artística. En ella aunamos conocimiento cognitivo (desarrollo de una interfaz intuitiva) y la virtualización del ser humano (su proyección dentro de la pantalla y relectura del mismo).
CUERPO IN ART, obras fotográficas digitales (impressiones de 100x70cm) Investiga y discute la creación y la destrucción como motores de la civilización. A pesar de la transversalidad de los conocimientos, con el pensamiento único y la defensa agresiva de nuestras posiciones, se ha construido una Historia llena de desigualdades e injusticias. La ciencia y la técnica, al servicio del arte, posibilitan pensar en un CUERPO INARTE, nacido de la fusión de lo femenino y masculino que nos permita idear alternativas a lo que nos ha sido dado. El ser humano ha desarrollado la técnica, la ciencia, el arte, que mejoran nuestra calidad de vida, pero también los instrumentos que pueden provocar la autodestrucción. Las guerras son el máximo exponente de nuestra capacidad destructiva y esta loca carrera parece no tener fin. Han sido y son una constante a lo largo de la Historia. Espejo en el que nos podemos mirar sin adornos y contemplar la enorme capacidad que poseemos para degradar cuanto tocamos. Hemos dejado al cuerpo humano INERTE. Si somos los causantes de tanta destrucción, la Ciencia y la Técnica, al servicio del Arte, nos posibilita pensar en un ser, un cuerpo INARTE.
-Body in art